Historique

L’Institution Sainte-Marie doit son existence aux Pères maristes, à ses enseignants, à son personnel, aux parents d’élèves, à ses anciens élèves et amis, tous attachés à la liberté d’enseignement. Depuis 1976, des laïcs ont pris la suite des Pères. Ils exercent leur mission éducative dans la continuité de l’esprit mariste.

 

En février 1856, la municipalité de Riom se désespère. L’ancien et prestigieux collège des Oratoriens est dans un « état de décadence » avancé. Pour remé­dier au problème, le maire propose de « recourir à des hommes dont la vocation spéciale soit de s’occuper exclusivement de la jeunesse et de la préparer, par des études sérieuses, à devenir des hommes utiles. » La mission éducatrice est confiée aux Pères Maristes, établis à Riom depuis peu, et l’ancien collège revit.

 

En décembre 1870, la guerre franco-prussienne s’invite à Sainte-Marie. Réquisitionnés par l’intendance militaire, les locaux accueillent des soldats blessés. Les cours reprennent au printemps suivant. Un ancien élève de l’Institution, Michel de Féligonde, est tué à la bataille du Mans en janvier 1871.

 

L’expulsion des congrégations en 1880 préfigure les années sombres que les établissements d’enseignement catholiques vont bientôt vivre. En 1886, sous la pression du ministre de l’Instruction publique, le contrat qui lie l’Institution à la ville de Riom n’est pas renouvelé. Contraints de quitter leur collège, les Pères achètent un ancien couvent de Visitandines qu’ils rafraîchissent et agrandissent, avec l’aide de l’association des Anciens Elèves. Suivront dix-sept ans de chicanes, de saisies et de procès intentés par l’Etat, dont les Pères sortiront finalement vainqueurs.

 

La première guerre mondiale a peu d’incidence sur le fonctionnement de Sainte-Marie. Mais cent vingt-deux anciens élèves et neufs professeurs et anciens professeurs meurent au champ d’honneur.

 

L’entre-deux-guerres est marqué par un accroissement des effectifs et par la construction d’un nouveau bâtiment, dont l’imposante façade Art déco est restaurée en 2012.  Quand la guerre éclate, les effectifs grossissent encore avec l’arrivée de familles venues dans la région pour fuir les combats. En mai 44, après réquisition, les Allemands installent un hôpital dans Sainte-Marie, qu’ils abandonnent précipitamment à la fin du mois d’août.

 

Dans les années 50, Sainte-Marie poursuit son développement, toujours sous l’impulsion des Pères, et les années 60 voient l’arrivée des premières jeunes filles. En 1976, pour la première fois, un laïc, M. Guy Darmet, prend la direction de l’Institution, laquelle compte aujourd’hui près de 80 professeurs et 825 élèves, collégiens et lycéens confondus.

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